Lorsqu’un article remonte bien dans les résultats de recherche alors qu’il ne semble pas parfaitement optimisé pour le SEO, on peut craindre d’y toucher de peur de faire plus de mal que de bien à son positionnement. C’est bien mal connaître le fonctionnement du moteur de recherche numéro 1 sur le marché ! Si Google ne dévoilera jamais tous les secrets de son algorithme, il nous donne quand même quelques pistes pour mettre en place des bonnes pratiques. La mise à jour des contenus existants en fait partie. Voyons ensemble pourquoi et comment optimiser un article qui ranke déjà.
💡 Avant de continuer, voici une courte définition du mot RANKER : il s’agit d’un terme utilisé pour parler de la position de vos publications, en fonction d’un mot-clé spécifique, au sein des résultats du moteur de recherche. On parle aussi de RANKING. En d’autres termes, c’est le RANG – le CLASSEMENT qu’obtient votre page Web.
Pourquoi optimiser un article qui ranke déjà ?
Cette question tombe sous le sens. Après tout, si l’article est déjà très bien positionné, à quoi bon tenter des optimisations ?
Il y a plusieurs raisons qui doivent vous inciter à prendre cette question au sérieux :
Cas numéro 1 : l’article est bien positionné mais pas sur les bonnes requêtes
Il vous est certainement déjà arrivé de cliquer sur un article bien placé par rapport à votre requête… Et qui ne répondait pas du tout à votre question ! Si l’expérience est désagréable pour l’internaute, elle n’est pas bonne non plus pour le site en question qui sera jugé défavorablement par Google (en particulier si l’expérience se répète souvent). Un taux de rebond trop important n’est jamais bien vu par Google. Surtout si l’internaute n’a passé que quelques secondes sur le contenu avant de cliquer sans pitié sur le bouton « page précédente ».
Il serait en effet bien naïf de penser que Google va se contenter de crawler le contenu de vos articles en s’assurant du bon respect des recommandations SEO (qui ne sont jamais que des conjectures, rappelons-le !). Google sait bien que les sites peuvent faire du zèle et qu’un article optimisé pour le référencement n’est pas nécessairement un gage d’expérience utilisateur satisfaisante.
Le comportement des internautes sur votre site aura bien plus de valeur aux yeux de l’algorithme, car les moteurs de recherche visent avant tout la satisfaction de leurs utilisateurs. Si demain Google ne proposait plus que des contenus médiocres en première page, nul doute qu’il ne resterait plus très longtemps numéro 1 sur le marché !
Prenons deux exemples concrets :
- Un article parvient à se placer en position 0 sur une requête concurrentielle grâce à un titre très bien copywrité et des mots clés bien placés. Manque de bol, une fois arrivé sur le site, le contenu est pauvre en information et l’internaute comprend bien vite qu’il n’aura pas la réponse à sa question. Il reste sur la page moins d’une minute et le taux de rebond explose.
- L’article en dessous a peut-être un taux de clics inférieur à cause de son positionnement et d’un titre un peu moins accrocheur. Seulement une fois arrivé sur le contenu, les internautes passent en moyenne plus de 4 minutes et le taux de rebond est bas (inférieur à 50%).
Nul besoin d’être un expert SEO pour prédire que l’article en position 0 ne devrait pas le rester bien longtemps !
Cas numéro 2 : l’article génère beaucoup de clics mais n’est pas à jour
Ce cas-là est directement en lien avec le précédent. Si l’internaute parcourt votre contenu et finit par s’apercevoir que le contenu n’est pas à jour, il risque de retourner sur Google et de cliquer sur d’autres contenus qui se positionnent sur la même requête que vous.
Cette action est très mal vue par Google qui estime que votre contenu a échoué à donner un résultat pertinent à l’internaute. Si ce comportement se répète régulièrement, la sanction devrait tomber à un moment ou à un autre et vous risquez de chuter dans les résultats de recherche.
Cas numéro 3 : l’article est bien placé sur une requête convoitée
Il ne faut pas vous reposer sur vos lauriers. Ce n’est pas parce que vous êtes en position 0 depuis des mois que vous le serez ad vitam eternam. Certaines places sur Google coûtent cher et sont très concurrentielles ! Il peut être nécessaire de mettre en place des actions pour conserver cette place sur le long terme. En effet, avec Google, mieux vaut prévenir que guérir. Si vous réagissez trop tard, il sera difficile de retrouver grâce aux yeux de l’algorithme qui aura dégradé votre article dans les résultats de recherche.
Modifier son contenu régulièrement (pas seulement les articles) est un bon moyen de maintenir sa réputation auprès de Google. La mise à jour du contenu existant a un impact favorable sur l’algorithme. Vous avez donc tout intérêt à faire de petites modifications régulières pour montrer à Google que vous vous souciez de l’actualisation de vos articles.
Il est cependant difficile de déloger un article qui a atteint la première position. Cette place lui permet en effet de bénéficier d’un meilleur taux de clics que les titres moins bien placés, mais également d’avoir plus de partages et de backlinks naturels. Or, ces critères permettent d’asseoir l’autorité d’un site sur une thématique donnée. C’est la raison pour laquelle il est plus simple de se maintenir en position 0 en mettant régulièrement à jour son contenu. Si vous attendez que Google vous déloge d’une belle place dans la SERP* pour réagir, la reconquête de cette place tant convoitée risque d’être bien plus difficile !
Comment conserver (ou améliorer) une bonne position sur Google ?
Voici les principales actions qui peuvent avoir des répercussions très positives sur votre positionnement Google :
1 – Enrichir le contenu d’un article
Il s’agit d’une action à effectuer en priorité pour mieux vous positionner par rapport à vos concurrents. C’est également en procédant ainsi que vous allez vous donner toutes les chances d’aider l’internaute à trouver son bonheur sur votre article. Il s’agit donc d’un cercle vertueux :
- L’enrichissement de votre contenu améliore votre réputation aux yeux de vos lecteurs ;
- L’amélioration se reflète dans les signaux analysés par Google et vérifiables dans Google Analytics (temps passé par page, taux de rebond, partages…);
- L’ajout de contenu vous permet d’ajouter des mots-clés de longue traîne sur lesquels vous placer ;
- Google devrait récompenser ces bons signaux par un meilleur positionnement.
Cependant, produire du contenu riche n’est pas forcément évident car il ne suffit pas de s’y connaître parfaitement sur un sujet pour être bien jugé par Google. Les moteurs de recherche associent des mots clés à certaines thématiques bien précises (difficile par exemple de parler de méthode d’organisation sans parler de la méthode pomodoro par exemple). Donc s’ils ne les retrouvent pas sur votre article, l’algorithme peut estimer que votre contenu n’est pas pertinent pour les utilisateurs.
*SERP : Résultats de la première page Google sur une requête
2 – Vérifier la pertinence des mots clés utilisés
Une première étape doit donc consister à vérifier la pertinence de vos mots clés et la richesse de votre contenu grâce à des outils d’aide à la rédaction SEO. Il en existe un certain nombre, mais les plus connus sont 1.fr, yourtextguru et SEO Quantum.
Pour ma part, j’utilise essentiellement 1.fr qui présente l’avantage d’avoir une offre gratuite intéressante. En rentrant simplement l’url de votre article dans l’encart prévu à cet effet, vous aurez une idée de la manière dont les moteurs de recherche analysent votre contenu :
- La richesse de votre contenu (notée sur 100). De manière générale, plus un article est long, plus il est possible d’ajouter des mots clés de façon naturelle et donc plus ce pourcentage est susceptible d’être amélioré. Néanmoins, il est impossible de donner une valeur absolue à ce résultat car tout dépendra des contenus avec lesquels vous êtes en concurrence. Dans certains cas, atteindre 70% sera un exploit et cela vous garantira d’être meilleur que tous vos concurrents. A contrario, un résultat de 80% peut être un résultat assez moyen si tous les autres articles de la SERP (les 10 premiers résultats Google) font mieux.
- Les 3 principales thématiques identifiées (sous formes de mots clés ou expressions). Sur ce point-là, 1.fr peut être utile car il n’est pas rare que les moteurs de recherche se focalisent sur des mots clés que vous jugiez secondaires et interprètent votre article de la mauvaise façon. Il faudra alors retravailler les mots-clés de façon plus adéquate grâce à cet outil. Vous éviterez ainsi que les moteurs de recherche ne se trompent de thématiques lorsqu’ils scrollent votre article. Ranker c’est bien, mais ranker sur des positions qui correspondent au contenu de votre article, c’est bien mieux !
- La liste des mots clés à privilégier sur la thématique principale de votre article. Elle est assez succinte dans la version gratuite mais donne déjà de bonnes indications si vous ne savez pas trop dans quelles directions aller. Pour être guidé plus en profondeur sur cet aspect, il faudra souscrire un abonnement d’environ 60€ par mois.
3 – Comparer son contenu avec celui des concurrents
L’intérêt d’utiliser 1.fr va au-delà des pistes d’optimisation du contenu de votre article. Pour ma part, je l’utilise également sur les articles de la SERP (au moins les 3 premiers résultats Google), qui se placent sur des mots clés ou requêtes stratégiques.
J’ai ainsi une idée du pourcentage qu’il me faudrait atteindre pour espérer mieux me positionner sur une requête. Même si cette méthode n’est pas infaillible, car elle ne tient pas compte du score d’autorité d’un site, elle vous donne réellement une piste d’optimisation qu’il ne faut pas négliger.
Si vous observez par exemple que la note moyenne de vos concurrents sur les 3 premiers résultats de recherche est supérieure à 70%, c’est un minimum que vous allez devoir viser pour espérer être bien placé. A contrario, s’il ne dépasse pas 50% à chaque fois, essayez de trouver des pistes qui vous permettent de vous démarquer positivement de la concurrence et de dépasser ce score. Pensez aussi à vous inspirer légèrement du contenu des articles qui semblent les mieux notés… Tout en évitant le « duplicate content » (ou contenu dupliqué), sévèrement puni par Google !
Afin de savoir s’il est pertinent de chercher à enrichir votre contenu, voici quelques élément qui doivent vous alerter :
- Vous avez remarqué l’apparition de nouveaux articles riches en contenus en dessous du vôtre (ils pourraient bientôt vous dépasser) ;
- Vous n’avez pas modifié votre article depuis longtemps alors que vous êtes sur un domaine qui évolue vite (le Web par exemple !) ;
- Vous constatez une inadéquation entre la requête sur laquelle se place votre article et les informations que vous donnez. Parfois, cet écart n’est pas évident à cerner et il peut être utile de recourir à d’autres outils qui vous permettent de mieux comprendre le comportement des utilisateurs. C’est ce que nous allons voir maintenant.
4 – Cerner l’intention de recherche de l’internaute
Il est essentiel de modifier un article qui ne semble pas répondre véritablement à l’intention de recherche des internautes. Même s’il est bien positionné, cette situation n’est pas viable sur le long terme car c’est la réputation de votre site Web qui risque d’en pâtir. Pour ma part, je repère très bien les sites dont les contenus m’ont déçu plusieurs fois et je n’y reviens plus !
Plusieurs éléments doivent vous alerter et vous pousser à modifier un article, même s’il se positionne bien sur Google :
- Le temps passé sur l’article en question est très court par rapport à la longueur du contenu ;
- Sur la search console, vous constatez que le taux de clics est faible par rapport à votre positionnement et au nombre d’impressions.
Comment savoir si votre taux de clics est en dessous de la moyenne par rapport à la position considérée ?
Tout simplement en comparant votre taux de clic avec le taux de clics moyen par position :
Si vous êtes en position 3 par exemple et que votre taux de clics sur une requête donnée est très en dessous de 11%, observez les articles qui se placent au-dessus et un peu en dessous du vôtre.
Il est possible que le titre de votre article ne soit pas pertinent par rapport à l’intention de recherche de l’internaute. Il est également possible que le titre ne soit pas suffisamment accrocheur et ne donne pas envie aux utilisateurs de cliquer.
Dans le cas où vous ne parvenez pas à cerner l’intention de recherche, le site SemRush peut vous aider à y voir plus clair. SemRush a mis en place un système de classement des résultats de recherche en fonction des intentions des internautes lorsqu’ils tapent une requête :
- Informationnelle : la personne recherche un résultat d’ordre purement informatif. Par exemple : « comment progresser en guitare ? » ;
- Navigationnelle : l’internaute tape un mot ou plusieurs mots clés pour tomber sur un site qu’il a déjà en tête. Par exemple : « festival des vieilles charrues » ;
- Commerciale : l’intention de recherche peut aboutir à un acte d’achat. Par exemple : « site fiable pour voiture d’occasion » ;
- Transactionnelle : l’internaute souhaite explicitement réaliser une transaction en ligne. Par exemple : « acheter une machine à laver ».
Dans les exemples précités, l’intention de recherche est assez explicite, mais ce n’est pas toujours aussi limpide.
En entrant l’url de votre site web dans l’outil, vous aurez accès à l’analyse de vos meilleurs mots clés gratuitement (uniquement les 10 premiers). Vous pourrez alors vérifier si le contenu est en adéquation avec l’intention de recherche identifiée par SemRush.
Si ce n’est pas le cas, il va falloir procéder à quelques changements dans le titre et dans le contenu de votre article.
Par exemple, si SemRush estime qu’une requête correspond à une intention commerciale, il peut être pertinent d’ajouter un lien vers un site qui propose les produits convoités par l’internaute. C’est aussi une belle opportunité de compléments de revenus grâce à l’affiliation.
Il est en tout cas important de rester vigilant sur les requêtes sur lesquelles vous vous placez.
Il faudra vérifier régulièrement que Google ne vous place pas sur des mots-clés qui ont peu à voir avec les informations contenues dans votre article. L’utilisation de la Search Console (mise à disposition gratuitement par Google) sera alors très utile pour vérifier l’adéquation entre votre contenu et les requêtes des utilisateurs.
Ranking SEO : que faut-il retenir ?
Cet article donne des clés pour conserver, voire améliorer un bon positionnement dans Google en optimisant son contenu.
D’autres aspects doivent être envisagés pour s’assurer que vous suivez les bonnes pratiques SEO sur l’ensemble de votre site et pas seulement sur quelques articles. Pensez notamment à produire des posts qui correspondent à la thématique sur laquelle vous vous positionnez. Plus Google vous considérera expert dans une thématique, moins vous aurez de difficultés à vous placer sur des requêtes concurrentielles.
Avant d’optimiser un article qui ranke déjà, assurez-vous donc que votre site est bien optimisé dans son ensemble, cela concerne :
- Le cocon sémantique de votre site web : l’architecture et le maillage interne du site sont-ils parfaitement optimisés par rapport aux mots-clés stratégiques de votre thématique ?
- Les backlinks : êtes-vous cité par suffisamment de sites de qualité dont le contenu est en rapport avec votre contenu ?
- La vitesse de chargement de vos pages : votre site est-il « user friendly » ? L’optimisation technique d’un site ne doit pas être négligée, car des temps de chargement trop long pénalisent tout autant un article qu’un contenu mal optimisé.
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